Utilisé de tout temps dans la construction, le bois se décline en une multitude d’essences, chacune présentant des propriétés spécifiques. Comment choisir une essence adéquate pour votre projet de construction ou de rénovation ? Pour des éléments visibles comme les menuiseries par exemple, on sera bien sûr attentif à l’aspect esthétique. Mais pour les éléments de structure, il faudra surtout veiller à prendre en compte des paramètres comme les intempéries, les “attaques” subies d’agents extérieurs (insectes, champignons…) ou encore les charges et sollicitations auxquelles le bois sera soumis une fois mis en oeuvre.
Des classifications pour évaluer les essences de bois
Pour orienter le choix d’une essence plutôt qu’une autre, les professionnels du secteur se basent sur différents critères.

La durabilité naturelle du bois
Une première classification s’attache aux propriétés intrinsèques du bois (sa dureté, sa capacité d’absorber l’eau…) et à sa faculté de résistance aux « attaques » extérieures (moisissures, champignons, insectes…).
Les essences sont ainsi réparties dans 5 classes, qui correspondent à 5 niveaux de durabilité naturelle dans le temps, partant d’un postulat de conditions extrêmes (bois soumis aux intempéries, en contact avec le sol). Les bois de classe 1 sont considérés comme très durables (plus de 25 ans), tandis que ceux de classe 5 sont considérés comme non-durables. Quelques exemples :
- Classe I : très durable (exemple : le robinier)
- Classe II : durable (exemples : le châtaignier, le chêne)
- Classe III : moyennement durable (exemples : le douglas, le mélèze, le noyer)
- Classe IV : peu durable (exemples : l’épicéa, le sapin, l’orme)
- Classe V : non durable (exemples : l’aune, le frêne, le merisier, le peuplier)
Bien entendu, il est possible d’augmenter la durabilité naturelle du bois par le biais de différents traitements. On parle alors de durabilité conférée.

La classe de risque (ou d'usage)
L’environnement dans lequel le bois est utilisé a aussi des conséquences sur sa durée de vie. La classe de risque a donc pour but d’évaluer le comportement du bois en fonction des risques auxquels le soumet son environnement immédiat, principalement les risques d’exposition à l’eau et à l’humidité.
5 classes de risque sont répertoriées :
- Classe 1 : sous abri et toujours au sec
- Classe 2 : en principe sous abri, possible contact avec l’humidité de manière accidentelle (par exemple, une fuite)
- Classe 3 : à l’extérieur (donc exposé aux intempéries), mais sans contact direct avec le sol
- Classe 4 : en contact quasi permanent avec de l’humidité, au contact du sol ou de l’eau douce
- Classe 5 : en contact avec de l’eau salée

La résistance mécanique du bois
Dans le choix d’une essence, il sera important de connaître les propriétés mécaniques du bois, c’est-à-dire son comportement ou sa résistance lorsqu’il est soumis à diverses sollicitations (vibrations, charges…).
Cette résistance mécanique varie en fonction de différents critères, tels que la masse volumique du bois ou encore ses défauts naturels ou son taux d’humidité.
Les bois durs ont une meilleure résistance mécanique que les bois tendres du fait de leur densité, c’est pourquoi ils vont être privilégiés pour des éléments structurels dans la construction.

Les labels
Le bois peut être considéré comme une matière première inépuisable pour autant qu’il provienne de forêts gérées durablement, c’est-à-dire gérées dans le respect de l’environnement, de manière socialement responsable et économiquement viable. Pour cette raison, choisissez du bois portant les labels FSC ou PEFC, qui apportent toutes les garanties nécessaires.
Quelles sont les essences les plus courantes en structure ?
En structure, les espèces de bois utilisées dans la construction sont essentiellement résineuses. Les essences les plus courantes sont le douglas d’Europe, l’épicéa ou le pin (de Belgique ou en provenance du Nord de l’Europe).
Ces essences résineuses présentent un excellent rapport qualité / prix et une bonne résistance mécanique compte tenu de leur légèreté.
Ces espèces ont aussi l’avantage d’être largement disponibles dans nos forêts et constituent donc également un choix idéal d’un point de vue écologique.