Chaque jour, les effets du changement climatique se font sentir à travers le monde. Les événements climatiques extrêmes (sécheresses, feux de forêt…) s’intensifient et se succèdent à un rythme toujours plus rapproché. L’activité humaine en est la principale responsable.
Parmi les multiples causes de l’augmentation de la concentration en CO2 dans l’atmosphère figure le secteur de la construction. Il représente plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES). La construction constitue donc une des cibles sur laquelle nous devons et pouvons agir !
En 2020, Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, mentionnait : “[Nos bâtiments] doivent devenir moins gaspilleurs, moins coûteux et plus durables. Et nous savons que le secteur de la construction peut même passer d’une source de carbone à un puits de carbone, si des matériaux de construction organiques comme le bois et des technologies intelligentes comme l’intelligence artificielle sont utilisés”.

Nous sommes chanceux !

• La Wallonie dispose d’une matière première unique avec ses forêts qui couvrent plus de 30% de son territoire.
• Les architectes wallons sont de plus en plus familiers à la conception le bois.
• Les constructeurs de bâtiments en bois de notre région sont nombreux et techniquement extrêmement compétents.

La présentation passera en revue ces atouts de notre ressource wallonne et de notre filière de transformation du bois, ces ingrédients dont nous disposons et qui peuvnet nous permettre de construire plus largement avec le bois, un matériau qui est le seul à stocker du CO2 plutôt que d’en émettre, le seul renouvelable, une matière première locale issue d’une filière locale !

Nous sommes malheureux !
Alors que les ingrédients sont réunis, la sauce ne prend pas… Depuis près de 15 ans, la part de marché des maisons en bois stagne autour de 7-8%. Les bâtiments non résidentiels en bois (halls de sport, écoles, immeubles de bureau…) ne constituent qu’une portion congrue du bâti.

Agissons ! À l’étranger, notamment chez nos voisins en France ou aux Pays-Bas, la construction en bois non-résidentielle se développe de manière saisissante. Des initiatives politiques sont prises et se concrétisent en milliers de tonnes de CO2 stockées dans des bâtiments en bois performants. Nous sommes en pleine capacité de respecter nous aussi nos engagements en matière d’émissions de GES ! Sans doute parmi les ingrédients de notre mets environnemental et durable, manque-t-il quelques pincées de décisions politiques…
Cela suffira-t-il ? Restons réalistes, sans doute pas totalement… Mais l’action est toujours préférable à l’inaction. La construction en bois est la seule à pouvoir se targuer de répondre aux défis climatiques. Nous n’avons plus qu’à agir, avec l’aide d’initiatives politiques, qui apparaissent comme parfaitement en phase avec les engagements pris par l’actuel Gouvernement de Wallonie dans sa Déclaration de Politique Régionale, notamment :

• améliorer les clauses sociales et environnementales dans les marchés publics ;
• encourager l’emploi des matériaux biosourcés ;
• soutenir le développement des filières courtes pour contribuer au développement local
• encourager l’innovation dans l’économie circulaire en développant une stratégie de valorisation des ressources naturelles ;
• agir sur les secteurs à impacts environnementaux dont celui de la construction.

En conclusion et à l’attention des mandataires régionaux et communaux, la présentation proposera des pistes pour encourager l’utilisation du bois.